Extrait de l’article

« In the court I exist and of the court I speak, but what the court is, God know not. » Cette confession d’ignorance formulée par un courtier anglais vers la fin du XII^e siècle est encore valable aujourd’hui, du moins sous certains points de vue. Malgré l’intérêt croissant porté depuis quelques années à l’étude des cours nous devons constater « l’absence d’un programme de recherches sur les cours, méthodiques et coordonnées, associant plusieurs disciplines », comme notre collègue française Chantai Grell, professeur à l’Université de Versailles-Saint-Quentin, vient de le souligner récemment. Ce qui manque surtout, ce sont des études portant sur le phénomène des cours à l’échelle européenne. Un tel projet « suppose la prise en compte simultanée des traits communs et de la diversité des situations, l’étude de l’expérience partagée permettant de mieux comprendre la nature et la logique des singularités. Il ne s’agit pas seulement de comparer mais d’appréhender dans toute sa complexité un phénomène historique et d’examiner, pour ce faire, la validité des schémas interprétatifs traditionnels (modèles, influences etc...) » (Chantai Grell).

Traiter sur quelques pages de tous les aspects de notre sujet et des questions diverses qu’il soulève relève de la gageure. Je construirai donc mon intervention autour de deux axes qui me semblent particulièrement importants.

1 -Les recherches historiques récentes sur la « Cour » de l’Empereur de la fin du Moyen Âge à la deuxième moitié du XVII^e siècle en Allemagne.

2 -Quelques remarques à propos des recherches à envisager.

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