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Le Modèle absolu de la princesse charitable. La première légende vernaculaire de sainte Élisabeth de Hongrie et sa réception 

Levente Seláf

SELÁF Levente, « Le Modèle absolu de la princesse charitable. La première légende vernaculaire de sainte Élisabeth de Hongrie et sa réception », Le Moyen Age, 2018/2 (Tome CXXIV), p. 371-396

Extrait de l’article

Sainte Élisabeth a incarné un modèle de sainteté laïque qui a suscité beaucoup d’admirateurs et d’imitateurs, des plus basses aux plus hautes couches de la société. Sa popularité se reflète dans le grand nombre des légendes latines et vernaculaires qui lui sont consacrées, dont plusieurs ont été composées en France.

La base de données JONAS de l’IRHT recense douze vies en ancien français d’Élisabeth de Hongrie, dont trois en vers et neuf en prose. Parmi les textes versifiés, le plus célèbre et le plus ancien est l’œuvre de Rutebeuf, dont on peut lire parfois dans la littérature hagiographique récente qu’elle est la plus ancienne légende en langue vernaculaire sur la sainte. Or, les éditeurs critiques de Rutebeuf, d’une part E. Faral et J. Bastin, d’autre part M. Zink, ont remarqué que l’auteur a composé son adaptation à partir de deux sources principales : une version longue en latin du Libellus de dictis quatuor ancillarum sancte Elisabet confectus et une légende française anonyme en prose. C’est cette vie française en prose (incipit du prologue : Bone chose est penser, lire, et escrire, et sovent recorder les vies et les saintes conversations des amis nostre seingnour) qui sera l’objet de cet article. Malgré sa popularité au Moyen Âge, ce texte a bénéficié de très peu d’attention de la part de la critique littéraire. I. Balázs lui avait consacré quelques pages dans un article de 1930 et moi-même j’ai présenté les passages communs de la vie d’Élisabeth avec la Vie d’Isabelle de France, composée par Agnès d’Harcourt.

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