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Ronsard et ses adversaires protestants : une relation parodique

François Rouget

Rouget, François, Ronsard et ses adversaires protestants : une relation parodique, dans Seizième Siècle, n° 2, 2006, p. 79-94.

Extrait de l’article

Vouloir parler de parodie au sujet de l’œuvre de Pierre de Ronsard peut passer pour une provocation de cuistre, tant cette œuvre semble s’identifier au lyrisme sublime et à la grande éloquence. Pourtant, Ronsard a parfois taquiné la muse comique et cela dès ses débuts, lorsque pour se distraire d’un pétrarquisme brusque et épique il s’orienta vers le style «bas» des Continuations des Amours (1555-1556) et surtout du Livret de Folastries (1553). Sur le tard, le poète devenu chagrin composa quelques pièces pour ridiculiser les mœurs et certains personnages de la cour de Henri III. Au total, la moisson de pièces satiriques ou comiques est assez maigre, on en conviendra1. A l’inverse, la poésie ronsardienne s’est parfois vue ridiculisée, parodiée par ses imitateurs, ses émules et aussi ses adversaires.

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