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Sacrum palatium et ecclesia. L’autorité religieuse royale sous les Carolingiens (790-840 )

Mayke de Jong

Mayke de Jong, "Sacrum palatium et ecclesia. L’autorité religieuse royale sous les Carolingiens (790-840 )", dans Annales, 58e année, 2003/6.

Extrait de l’article

Sacrum palatium, comme notion employée pour désigner le palais carolingien, apparut pour la première fois dans le contexte du synode de Francfort (794), où le futur empereur Charlemagne présida une assemblée d’évêques réunie pour traiter de l’hérésie de l’adoptionisme, jugée dangereuse. Par la suite, l’évêque Paulin d’Aquilée évoqua en détail ces discussions en présence du souverain, alors que tous étaient assis dans la grande salle du palais sacré (aula sacri palatii), les prêtres, les diacres et l’ensemble du clergé se tenant debout en cercle autour d’eux. Vers la fin du règne de Charlemagne, l’expression sacrum palatium s’était répandue. En 813, l’archevêque Hildebald de Cologne était mentionné sous le nom d’archiepiscopus sacri palatii, et son successeur Hilduin, abbé de Saint-Denis et homme le plus puissant à la cour de Louis le Pieux, portait le titre d’archicapelleanus sacri palatii. Lorsque, en 813, un synode réuni à Tours eut à délibérer sur le choix du pénitentiel à utiliser, les évêques décidèrent d’attendre les directives qui leur seraient données une fois "réunis avec tous les évêques dans le palais sacré".

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