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Le XVIIe siècle comme enjeu philosophique et littéraire au début du XIXe siècle

Jean-Luc Chappey

Jean-Luc Chappey, "Le XVIIe siècle comme enjeu philosophique et littéraire au début du XIXe siècle", Cahiers du Centre de Recherches Historiques, n° 28-29 (2002).

Extrait de l’article

Telle est la première phrase du "Tableau annuel de la littérature" publié en 1801 par Jean-Marie-Bernard Clément, l’un des porte-parole du parti très actif des admirateurs du XVIIe siècle sous le Consulat. Les périodes consulaire et impériale marquent incontestablement un moment essentiel dans la construction de la vision du XVIIe siècle, moment où s’imposent des figures, des systèmes de représentation et d’interprétation qui se renforceront par la suite.

Durant ces années 1800-1815, le Grand Siècle, et plus précisément sa littérature, sont à la mode. Notons ainsi que l’un des "best-sellers" de l’année 1808 n’est autre qu’une réédition des œuvres de Racine avec des commentaires de Geoffroy et Laharpe. Les raisons du succès de ce « retour au XVIIe siècle », étudiées par exemple par Paul Bénichou sont assez bien connues. Dans un moment de lutte politique violente où s’affrontent les partisans de l’héritage révolutionnaire et républicain et leurs adversaires – catholiques et royalistes –, ces derniers utilisent le XVIIe siècle comme un contre-modèle servant de cheval de bataille contre les Lumières et ceux qui, à l’instar des Idéologues, s’en proclament alors les héritiers.

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