Une scintillante pénombre : vingt-cinq ans de recherches sur les grottes artificielles en Europe à la Renaissance
Hervé Brunon
Hervé Brunon, "Une scintillante pénombre : vingt-cinq ans de recherches sur les grottes artificielles en Europe à la Renaissance", dans Perspective. La revue de l’INHA : Actualités de la recherche en histoire de l’art, 2 (2007) p. 341-376.
Résumé
Depuis le regain d’intérêt pour les jardins historiques dans les années 1980, les travaux sur les grottes artificielles à la Renaissance n’ont pas connu la même ferveur dans les différents pays. L’Italie, où les grottes sont attestées dès les années 1520, a été abondamment traitée : panoramas régionaux et études monographiques notamment pour la Toscane, le Latium et la Ligurie ; fouilles archéologiques et éclairages techniques à l’occasion de chantiers de restauration ; contributions plus générales sur des problématiques culturelles. La France a été plus ponctuellement explorée pour les réalisations prestigieuses qui se multiplient dès 1550 ; de nouvelles hypothèses permettent d’esquisser des perspectives de recherche. Les approches touchant au développement des grottes dans le reste de l’Europe, à partir de la seconde moitié du XVIe siècle, invitent aujourd’hui à dépasser l’idée traditionnelle d’une diffusion « centrifuge » de l’italianisme et à mieux appréhender le vocabulaire pluriel des grottes qui se met en place à travers l’Europe, en fonction des artistes impliqués et des attentes diverses des commanditaires.