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La culture de Largillière

Myra Nan Rosenfeld

Myra Nan Rosenfeld, "La culture de Largillière", dans Revue de l’Art, année 1992, volume 98, numéro 98, p. 44-53.

Extrait de l’article

Né à Paris le 10 octobre 1656, Nicolas de Largillierre reçut une for­mation internationale. Devenu maî­tre de la Guilde de Saint-Luc à Anvers en 1673-1674, il vint en­suite en Angleterre. Revenu à Paris en 1679, il fut reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1686, avec un portrait de Charles Le Brun. Il y devint ensuite professeur (1705), chancelier (1733), recteur (1735-1738) et directeur (1734 et 1738-1746). Bien que Largillierre n’ait pas été le portraitiste officiel de la cour, comme Rigaud, il peignit quelques-uns des personnages les plus connus de son époque : le roi Auguste II de Pologne (1670-1733), Voltaire (1694-1778), l’ac­trice Mlle Duclos (1656-1748), et les prévôts et les échevins de la Ville de Paris. Après sa mort en 1746, et avec l’essor du néo-classicisme, sa réputation déclina, et il tomba dans l’oubli. Ce n’est qu’au début du XXe siècle que renaît l’intérêt pour cet artiste. Grâce aux efforts de Georges Sortais, de Georges Pascal, des organisateurs de la première rétrospective tenue en 1928 au Petit Palais, et de Georges de Lastic, on reconnut à nouveau l’importance de Largillierre. Dans Largillierre : por­traitiste du dix-huitième siècle, la pre­mière exposition qui lui fut consacrée après celle de 1928, pré­sentée au Musée des beaux-arts de Montréal en 1981, nous avons cherché à montrer comment Largillierre accomplit la transformation du por­trait du Grand Siècle.

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