Extrait de l’article

L’Apologie de Thomas Basin, à laquelle j’ai cru pouvoir donner le sous- titre de Plaidoyer pour moi-même, est l’histoire détaillée, à une époque particulièrement troublée, des relations mouvementées et parfois dramatiques d’un prélat normand avec Louis XI et Charles de France, frère cadet de ce dernier, entre 1461 et 1468. C’est, entre autres péripéties, le récit de son séjour forcé en Roussillon, province récemment conquise et considérée par cet homme du nord, sous le rapport du climat, comme l’antichambre de l’enfer, celui aussi de sa fuite vers les États du duc de Bourgogne, refuge assuré contre la fureur du roi de France, des persécutions enfin dont furent victimes, pendant son exil et à cause de lui, ses parents et amis restés en France.
L’ouvrage se compose d’un préambule ou préface (proemium) et de deux livres, de longueur très inégale (trente chapitres pour le premier, douze seulement pour le second) et de caractère très différent (le premier consacré au récit des faits, le second aux « consolations » tirées par l’auteur d’exemples fournis par l’histoire de persécutions semblables aux siennes et à l’attitude qui doit être, selon lui, face à ces persécutions, celle d’un chrétien nourri de saines lectures.

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