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Le comte de Provence et son surintendant des Bâtiments : un partenariat original, 1771-1791

Cyrille Sciama

Cyrille Sciama « Le comte de Provence et son surintendant des Bâtiments : un partenariat original, 1771-1791 », Revue d’histoire moderne et contemporaine 3/2006 (no 53-3), p. 61-76.

Extrait de l’article

Dans l’histoire du goût et des courants artistiques de la fin du XVIIIe siècle, le comte de Provence (1755-1824) est resté négligé. Pourtant, le futur Louis XVIII n’a pas été le personnage falot, superficiel et empoté que les caricaturistes se sont complus à décrier avant la Révolution française. Or, ce prince a mené une véritable action artistique qui pourrait à bon droit l’inscrire dans le vaste courant des mécènes de son temps. La diversité de ses intérêts le place cependant dans une catégorie particulière : l’amateur, plus que celle du collectionneur. C’est moins l’accumulation que la délectation qui ravit Monsieur. Lettres, bâtiments, peinture ou sciences suscitent sa curiosité, avec une prédilection très nette pour les arts appliqués. Avec son « Musée », sa manufacture de porcelaine et son propre mode de vie, le comte de Provence apparaît d’une originalité déconcertante : son éclectisme pourrait-il être une nouvelle forme d’encyclopédisme ? Entre les arts et les sciences, son cœur hésite.

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