Marie-Thérèse-Charlotte de France (1778-1851).
Hélène Becquet
Thèse soutenue en 2004 à l’école des Chartes.
Un exemplaire peut être consulté aux Archives Nationales ; pour les démarches administratives, voir la réglementation pour la consultation des thèses de l’école des Chartes.
Extrait du résumé
La biographie de la fille de Louis XVI a été faite de nombreuses fois mais toujours sous la forme d’une suite d’anecdotes. Nul n’a songé à examiner de façon plus approfondie le rôle politique et symbolique qu’elle avait pu jouer, certes un peu malgré elle.
Née fille de France, elle était destinée à tenir une place prestigieuse en France et en Europe. La Révolution a changé son sort et a ajouté au prestige du sang celui du malheur : à partir de 1795, elle est la très populaire et très aimée “ Orpheline du Temple ”, nom qui ne la quittera plus. Elle devient alors le meilleur agent de propagande des royalistes, instrument politique, certes, mais un instrument révéré et adoré de ses partisans et ce durant toute sa vie.
Il n’est pas question ici de faire à proprement parler une biographie du personnage mais de reconstituer son histoire à travers le regard des contemporains puisque ce qu’elle représentait a eu bien plus d’importance que ce qu’elle était. Cette étude exclut la partie antérieure à la mort de Marie-Antoinette, dans la mesure où la princesse ne s’individualise nettement qu’après, et s’arrête en 1830. Marie-Thérèse-Charlotte part alors pour un exil cette fois définitif et son image est considérablement modifiée par la concurrence de celle du comte de Chambord : la résonance politique et même sensible de cette image en sort très amoindrie...