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Princes et princesses à la fin du Moyen Âge

Didier Lett, Olivier Mattéoni

Didier Lett et Olivier Mattéoni, "Princes et princesses à la fin du Moyen Âge", dans Médiévales, année 2005, numéro 48, p. 5-14.

Extrait de l’article

De l’ouvrage de Michelle Bubenicek sur Yolande de Flandre au colloque du CRISIMA de 1999 dont l’objet était « Reines et princesses », en passant par les dernières biographies politiques sur les ducs et duchesses de Bourgogne (Charles le Téméraire, Philippe le Beau, Isabelle de Portugal), par les récentes études consacrées aux reines ou le dossier des Annales HSS de 2002 intitulé « Du gouvernement des princes », l’historiographie française paraît aujourd’hui marquée par un fort engouement pour les princes et les princesses de la fin de l’époque médiévale. Comment l’expliquer ? Par le retour du politique ? Par une attention soutenue portée depuis quelques années aux élites ? Par la tradition française du genre monographique ? Par le nouvel intérêt pour la micro-histoire ? Le retour des « grands personnages » sur la scène de l’Histoire ou, tout au moins, des hommes et des femmes appartenant aux familles et cercles « dirigeants », serait-il un des symptômes de la « crise de l’Histoire » ? Ou, au contraire, doit-il être interprété comme le signe d’un enrichissement ? Le genre biographique, assumé par les plus grands médiévistes français – que l’on pense à Jacques Le Goff et son Saint Louis, Bernard Guenée et ses Quatre vies de prélats français à la fin du Moyen Âge, ou Françoise Autrand et ses Charles V et Charles VI – se présente désormais comme sujet d’histoire « globalisant », intégrant les tendances nouvelles de la recherche : prosopographie, histoire des représentations et de l’imaginaire, du droit, des « arts de gouverner », des liens de parenté et d’« amitié » qui structurent la société politique.

À côté de ces multiples recherches centrées sur la personne du prince, de nombreux travaux ont vu le jour qui éclairent davantage un aspect particulier de l’activité princière : étude de l’entourage, de l’action politique, de l’œuvre monumentale, culturelle et « mémoriale ». Chaque fois, l’accent est mis sur une lecture politique au sens large du terme, qui intègre pratiques gouvernementales, considérations territoriales et réflexion idéologique.

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