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Albret contre La Trémoille. L’héritage des seigneurs de Craon-Sully au XVe siècle 

Pierre Courroux

COURROUX Pierre, « Albret contre La Trémoille. L’héritage des seigneurs de Craon-Sully au XVe siècle », Le Moyen Age, 2018/2 (Tome CXXIV), p. 397-418

Extrait de l’article

Pour les Albret comme pour les La Trémoille, la fin du Moyen Âge fut une période clé, celle de leur affirmation au premier plan de la noblesse française. Si l’époque vit la fin de plusieurs grandes lignées féodales, d’autres en profitèrent pour multiplier les acquisitions et héritages, et pour former de nouvelles principautés. Lors du règne de Charles VI, les quatre « grandes baronnies » de France changèrent ainsi de main. Le sire de Coucy mourut en 1397 et ses biens passèrent à Louis d’Orléans, frère du roi ; le sire de Beaujeu vendit en août 1400 ses biens au duc de Bourbon. À cette date, les deux autres grandes baronnies, celles de Sully et de Craon, étaient entre les mains d’une seule et même héritière : Marie de Sully. Elle avait épousé Guy VI de La Trémoille, qui était mort lors de la campagne de Nicopolis. Elle se remaria en janvier 1401 avec Charles d’Albret, futur connétable de France. Elle donna des héritiers mâles à ses deux époux, si bien qu’à sa mort en 1410, les deux familles se déchirèrent pour la possession des baronnies de Sully et de Craon. Les rebondissements de l’affaire épousèrent les soubresauts des différentes guerres civiles qui déchirèrent la France, et il fallut près d’un demi-siècle pour régler cette succession.

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