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Carrières de nobles hongrois à la cour de France sous l’Ancien Régime

Ferenc Tóth

Ferenc Tóth, « Carrières de nobles hongrois à la cour de France sous l’Ancien Régime », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, 2016.

Extrait de l’article

La cour de Versailles, œuvre de Louis XIV, représentait un moyen d’ascension sociale pour les nobles européens émigrés. Parmi ceux-ci, nous trouvons quelques aristocrates hongrois qui firent des carrières intéressantes durant la dernière période de l’Ancien Régime. L’émigration hongroise vers la France commença à la fin du XVIIe siècle et s’accrut sensiblement après la guerre d’indépendance hongroise (1703-1711). François II Rákóczi, allié oriental de Louis XIV, trouva un refuge au sein de la cour de celui-ci. Son intégration y fut facilitée par ses liens familiaux, mais il devait vivre à Versailles incognito et son entourage faisait face à des problèmes financiers. Finalement, il quitta la France en 1717 dans l’espoir de retrouver son trône. Les immigrés hongrois restant en France étaient intégrés dans les nouveaux régiments de hussards. Leur chef charismatique, le comte Ladislas de Berchény, tira parti de ses bonnes relations avec le beau-père de Louis XV, Stanislas Leszczynski, dont il obtint des charges importantes. Profitant de l’appui de la reine, il reçut à la fin de sa vie le bâton de maréchal. Un autre cas de carrière est présenté : celle du comte Valentin-Ladislas d’Esterhazy, fils d’un colonel de régiment de hussards français. Il gagna la sympathie et la confiance de Marie-Antoinette, qui le combla de ses grâces. En 1780, il fut nommé général et, en 1787, membre du Conseil de la guerre. Dans cette étude, nous présentons, par le biais de divers cas de figure, une synthèse sur l’histoire de l’immigration de nobles hongrois à la cour de France au temps des Lumières. À travers leurs liens avec des personnages influents, nous essayons de montrer les éléments et le fonctionnement des réseaux qui permettaient ou empêchaient leur carrière dans la cour royale.

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