François-Henri de Montmorency-Bouteville, maréchal de Luxembourg (1628-1695).
Bertrand Fonck
Thèse soutenue en 2002 à l’école des Chartes.
Un exemplaire peut être consulté aux Archives Nationales ; pour les démarches administratives, voir la réglementation pour la consultation des thèses de l’école des Chartes.
Extrait du résumé
Le maréchal de Luxembourg fut l’un des plus fameux chefs d’armée du XVIIe siècle et le général le plus en vue de la partie centrale du règne de Louis XIV. Or, si son nom reste bien connu, associé à ceux de ses victoires, l’homme et son parcours le sont beaucoup moins. Fils posthume de François de Montmorency-Bouteville, duelliste exécuté sur l’ordre de Louis XIII, cousin du duc Henri II de Montmorency, rebelle décapité en 1632, puis fidèle du prince de Condé, qu’il suivit en exil, celui qui devint duc de Luxembourg en 1661 fut un représentant éminent d’une haute aristocratie cherchant à défendre ses libertés et ses intérêts contre les velléités de la monarchie. Sa trajectoire exceptionnelle, due avant tout à ses capacités de général, permit cependant au comte de Bouteville de s’élever jusqu’au sommet de l’Etat. D’autre part, son expérience sur les champs de bataille, au cours d’une carrière qui dura de 1643 à 1694, en fait un témoin privilégié de la manière de combattre et de diriger les armées de la guerre de Trente ans à celle de la Ligue d’Augsbourg, période d’importantes évolutions.
Le rôle déterminant qu’il joua pendant les guerres de Hollande et de Neuf ans, comme ses rapports directs avec Louvois puis Louis XIV, invitaient à une analyse minutieuse de son action et de sa participation à la direction des conflits. Derrière l’homme de guerre, qui tend à attirer tous les regards, se cache enfin un grand seigneur, un courtisan dont la personnalité, les relations et la fortune restaient à dévoiler et à mettre en perspective.