Guillaume de Nogaret et la pratique du pouvoir.
Sébastien Nadiras
Thèse soutenue en 2001 à l’école des Chartes.
Un exemplaire peut être consulté aux Archives Nationales ; pour les démarches administratives, voir la réglementation pour la consultation des thèses de l’école des Chartes.
Extrait du résumé
Guillaume de Nogaret a longtemps joui chez les historiens d’une image quelque peu déformée, due à son rôle dans la malheureuse affaire d’Anagni et dans la politique religieuse du règne de Philippe le Bel. L’historiographie romantique a en outre fait de lui l’archétype du légiste « imbu de droit romain », précurseur de l’absolutisme et de l’Etat moderne.
Il convient d’aborder Nogaret dans une perspective nouvelle et de manière globale, à travers l’ensemble des affaires, même les plus banales, auxquelles il est mêlé et non plus à travers le seul prisme des grands procès du règne de Philippe le Bel : comment travaille-t-il et à quels outils et techniques recourt-il afin de mettre en œuvre telle ou telle politique ? Que pèsent son individualité, sa formation et éventuellement ses propres conceptions face aux traditions de gouvernement et à la diversité des situations rencontrées ? Il faudra enfin déterminer si l’on peut parler ou non d’une politique de Guillaume de Nogaret...