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Les Caumartin : entre gens de cour et gens de plume

Jean Dagen

Dagen, Jean. Les Caumartin : entre gens de cour et gens de plume, Cahiers Saint-Simon, n° 35, 2007. Les Belles-lettres à la Cour, p. 3-15.

Extrait de l’article

Chronique rapide d’une famille qui, s’insérant dans la trame des alliances à haut crédit, s’ approchant du pouvoir sans y accéder tout à fait, conquit assez de considération pour intervenir dans l’histoire des lettres, mon exposé voudrait être l’esquisse d’un itinéraire qui conduirait des Mémoires de Retz au Siècle de Louis XIV. A l’origine il y eut mon intérêt pour les relations de Voltaire avec Louis-Urbain Lefèvre de Caumartin. Client et relation du notaire François Arouet, Caumartin en 1714 accueille au château de Saint-Ange Arouet le jeune, dispensé ainsi de poursuivre son apprentissage auprès de Maître Alain, procureur au Châtelet. Sous la menace de la police du Régent, le poète satirique, identifié comme l’auteur de couplets insultants pour Philippe d’Orléans, se retire de nouveau à Saint-Ange au printemps de 1717. Louis-Urbain Lefèvre de Caumartin est un personnage et une personnalité. Né en 1653 (il meurt en 1720), conseiller d’Etat et intendant des finances sous Louis XIV, il mérite de la part de Saint-Simon un double portrait.

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