Les derniers "amusements" du duc de Saint-Simon, d’après quatre textes inédits
Yves Coirault
Yves Coirault, Les derniers "amusements" du duc de Saint-Simon, d’après quatre textes inédits, dans Revue d’histoire littéraire de la France, année 64 (1964), n. 1, p. 36-43.
Extrait de l’article
«J’ai réfléchi souvent, à cette occasion, sur l’extrême malheur de se laisser entraîner à l’ivresse du monde...» Le mémorialiste songeait à «l’étrange désespoir» de son beau-frère Lauzun, «cruellement» dominé par sa «folie de capitaine des gardes», et incapable de se détacher d’une vie «si prête à lui échapper». «Mais on meurt comme [on] a vécu, et il est rare que cela arrive autrement...» Saint-Simon est-il mort comme il a vécu? L’on ne peut qu’imaginer les intimes débats, les ultimes «réflexions» du chrétien parvenu au terme de son existence et considérant les choses de ce monde à la lueur du «terrible flambeau...». Est-il mort comme Charles II d’Espagne ou comme le prince de Conti, comme Balzac ou comme Rancé? Et que savons-nous des dernières années de Saint-Simon?