L’aristocratie française et le ballet de cour
Nanie Bridgman
Nanie Bridgman. L’aristocratie française et le ballet de cour, Cahiers de l’AIEF, 1957, n° 1, p. 9-21.
Extrait de l’article
Le ballet de cour est, avec l’air de cour, la forme essentielle de la musique profane française au début du XVIIe siècle. Son succès fut considérable comme suffirait à le montrer le fait que Descartes lui-même écrivit un ballet en vers à la demande de la reine Christine et que Malherbe fut obligé d’y prendre part contre son gré et composa entre autres les vers du Ballet de Madame dansé à Saint-Germain en mars 1609.
Bientôt, cette mode de Paris gagna même les autres cours d’Europe. Ce ballet de cour est doublement bien nommé car, non seulement il est le divertissement favori à la cour, mais encore toute la cour participe à sa réalisation en la personne du roi lui-même et de ses courtisans. C’est même là que réside sa caractéristique la plus remarquable car il est la seule forme d’art à laquelle ait participé activement la noblesse de France.