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Cérémonies et subjectivité dans la poésie officielle de François de Malherbe 

Gro Bjørnerud Mo

BJØRNERUD MO Gro, « Cérémonies et subjectivité dans la poésie officielle de François de Malherbe », Dix-septième siècle, 2013/3 (n° 260), p. 469-479.

Extrait de l’article

En 1627, François de Malherbe publie une consolation adressée au premier président de Paris, Nicolas de Verdun. C’est un poème écrit après le décès de la femme du président. On ne connaît plus le nom exact de son épouse, et on ne connaît pas non plus la date de sa mort. Si on s’intéresse toujours à cette femme et à son destin, c’est probablement parce qu’elle continue de figurer dans les commentaires des éditions différentes des œuvres de Malherbe.
La consolation adressée au président ne figure pas parmi les œuvres les plus célèbres de Malherbe. Il s’agit d’une pièce qui, à ma connaissance, reste très peu lue, elle n’est que très rarement citée. Les images du deuil et des êtres souffrants qu’on y trouve ne semblent plus susciter l’intérêt des lecteurs. Pour la postérité, elle n’est tout de même pas entièrement oubliée. Un épisode lié à sa réception est resté, et ne s’est jamais, semble-t-il, tout à fait effacé. Malherbe aurait été si lent à composer la consolation que le veuf, lorsqu’il reçut les stances, aurait eu le temps, non seulement de se consoler, mais aussi de se remarier. Nous sommes donc confrontés à un poète qui paraît mal comprendre, ou, comme j’ai l’intention de le montrer, qui comprend autrement, le côté cérémoniel de la remise et de la présentation de ses poèmes.

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