Le rite de l’entrée royale transmis par le livre. Une transgression des codes par Pierre Gringore ?
Marie Jennequin-Leroy
Marie Jennequin-Leroy, "Le rite de l’entrée royale transmis par le livre. Une transgression des codes par Pierre Gringore ?", Revue belge de philologie et d’histoire, tome 87, fasc. 3-4, 2009, p. 569-585.
Extraite de l’article
L’entrée royale, ou, de façon plus générale, l’entrée princière, est une composante essentielle de la réalité politique et publique du Moyen Âge finissant. Il s’agit, à l’origine, d’une simple coutume d’hospitalité : toute ville a le devoir d’accueillir, de nourrir et de loger le prince dont elle est redevable, ainsi que la suite de ce dernier. Ce séjour peut être l’occasion de cadeaux, de confirmation ou d’obtention de privilèges et, éventuellement, de réjouissances. Durant les derniers siècles du Moyen Âge, l’évènement va cependant se développer considérablement jusqu’à atteindre une importance extraordinaire et un sémantisme puissant, en particulier en ce qui concerne l’entrée du roi de France dans la ville de Paris...