Cour de France.fr

Accueil / Représentation et festivités / Festivités et réceptions / Etudes modernes / En miroir et sous le masque : Gaston d’Orléans et l’Antiquité dans le (…)

En miroir et sous le masque : Gaston d’Orléans et l’Antiquité dans le spectacle de cour 

Vincent Dorothée

Vincent Dorothée, « En miroir et sous le masque : Gaston d’Orléans et l’Antiquité dans le spectacle de cour », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, 20, 2021

Extrait de l’article

Gaston d’Orléans débute dans le ballet de cour à l’époque où domine en France le ballet-mascarade, un genre que Monsieur semble particulièrement apprécier, et qui met en scène des figures grotesques a priori très éloignées du prestige des références antiques que mobilise le ballet de cour sérieux. Il suffit pourtant d’analyser les vers écrits, lus ou prononcés lors de l’entrée en scène de ces figures grotesques pour se rendre compte que l’Antiquité reste néanmoins présente en arrière-fond, au moins dans les mots sinon dans les formes visuelles. Ce sont les modalités et les raisons de cette « Antiquité sous le masque » que l’article se propose dans un premier temps d’interroger, de façon à mettre notamment en évidence la supériorité hiérarchique des références antiques mobilisées pour Louis XIII par rapport à celles convoquées pour son jeune frère. D’autres modalités, plus éclatantes, de la valorisation par l’Antique de Monsieur existent cependant dans les spectacles organisés par son ami, allié et beau-frère, le duc Charles IV de Lorraine. L’article propose donc dans un second temps, à travers les fêtes curiales organisées par le duc de Lorraine lorsque le prince se réfugie à Nancy en 1629 et 1631, puis à Bruxelles en 1632, de montrer comment Charles IV se sert de l’Antiquité comme d’un miroir pour célébrer dans ses propres triomphes un prince allié qu’il considère déjà comme un « presque roi ».

Lire la suite : Open Edition Journals


Dans la même rubrique