La collection de livres de fête de la Bibliothèque de l’INHA
Fanny Lambert
Fanny Lambert, La collection de livres de fête de la Bibliothèque de l’INHA, dans Dominique Morelon (dir.), Chroniques de l’éphémère, Paris, INHA (« Les catalogues d’exposition de l’INHA »), 2010, en ligne (http://inha.revues.org/2844)
Extrait de l’article
Entre 1909 et 1917, Jacques Doucet acquiert en nombre des livres anciens destinés à servir de sources pour l’histoire de l’art, tant au niveau des contenus que de l’iconographie. Parmi ceux-ci, les livres de fête constituent une documentation importante pour l’étude des arts éphémères, des arts du spectacle ainsi que de l’illustration dans le livre ancien. Doucet les achète chez des libraires ou lors de ventes aux enchères. Son fournisseur principal est Georges Hermal, chez qui il acquiert près des trois quarts de la collection. Amateur de beaux livres, il court également les ventes de bibliothèques particulières, à la recherche de volumes bibliophiliques particulièrement rares : en 1914, il achète une partie des livres de la collection Foulc, parmi lesquels des livres de fête. De même, il se porte acquéreur de volumes provenant de la bibliothèque du dramaturge Victorien Sardou. La collection particulière que réunit alors Jacques Doucet est l’une des plus belles de l’époque, rivalisant presque avec celle de son contemporain Auguste Rondel. C’est à cette période que se constitue le noyau de la collection : après la donation de la Bibliothèque d’art et d’archéologie au rectorat des universités de Paris, les acquisitions de livres de fête connaissent une diminution sensible. Les acquisitions actuelles ont vocation à compléter la collection par des titres absents des collections publiques françaises.