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La mort du prince. Pompes funèbres et recueils gravés

Vivien Richard

Richard, Vivien, La mort du prince. Pompes funèbres et recueils gravés, dans Dominique Morelon (dir.), Chroniques de l’éphémère, Paris, INHA (« Les catalogues d’exposition de l’INHA »), 2010, en ligne (http://inha.revues.org/2846).

Extrait de l’article

Les pompes funèbres appartiennent à part entière au cycle des grandes cérémonies des cours princières et royales. L’Europe moderne s’est attachée avec soin à mettre en scène les pompes funèbres de ses princes, hommes d’Église et artistes, et à assurer le souvenir de ces fêtes éphémères par la production d’estampes. Sources d’informations, œuvres artistiques et outils de propagande, ces estampes et leurs recueils évoluent entre les xvie et XVIIIe siècles.
Sans revenir sur l’histoire des funérailles royales au Moyen Âge et à la Renaissance, déjà bien étudiée, rappelons très brièvement que les honneurs rendus aux différents souverains comportaient tous des cérémonies bien précises. Les rituels de la cour de Lorraine présentent l’exposition d’une effigie du défunt en cire dès le XVe siècle, pratique qui marque ensuite les obsèques du roi de France avec la distinction des deux corps du roi. Tout au long du XVIe siècle, les memento mori et squelettes médiévaux s’imposent comme des éléments fondamentaux des programmes de pompes funèbres. Le concile de Trente (1545-1563) renforce l’importance des obsèques et des grandes pompes funèbres. Dans ses canons, le concile rappelle la nécessité de prier pour les âmes des morts. Le lustre donné aux cérémonies sert à consoler les vivants et à magnifier l’espérance en la vie éternelle.

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