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Le dernier hommage. La comptabilité des frais funéraires et du deuil dans la société parisienne aux XVIIe et XVIIIe siècles

Laurence Croq

Laurence Croq, « Le dernier hommage. La comptabilité des frais funéraires et du deuil dans la société parisienne aux XVIIe et XVIIIe siècles », Histoire & mesure , XXVII-1, 2012.

Extrait de l’article

En mobilisant des sources traditionnelles (testaments) et nouvelles (dépenses d’obsèques, frais et indemnités de deuil, etc.), cet article présente une étude des consommations funéraires des Parisiens des années 1680 à la Révolution. La hiérarchie des prix, d’une dizaine à quelques milliers de livres, suit grossièrement celle des rangs. Cette échelle est cependant troublée dans les années 1770 par une envolée des dépenses d’obsèques des petite et moyenne bourgeoisie enrichies, tandis que celles des notables (bourgeoisie politique) et des nobles restent stables. On observe par ailleurs une démocratisation de certaines consommations funéraires : au XVIIIe siècle, le maintien par les fabriques des tarifs planchers permet aux gens du peuple d’inhumer les leurs dans des cimetières paroissiaux sans avoir recours à la charité. Les dépenses de deuil, quant à elles, se diffusent dans l’ensemble de la société jusqu’au milieu du XVIIIe siècle quand la volonté des acteurs sociaux et judiciaires de borner les droits des femmes amène la codification de l’indemnité de deuil à une année du revenu du douaire.

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