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Les décors des pompes funèbres en France 1643-1683 : naissance d’un genre

Anne Péan

Péan, Anne, « Les décors des pompes funèbres en France 1643-1683 : naissance d’un genre », dans Actes du Ve congrès national d’archéologie et d’histoire de l’art, Bordeaux, INHA (« Actes de colloques »), 1999.

Extrait du texte

En 1924 et 1925 paraissait, dans la Revue de l’art ancien et moderne, une série de trois articles consacrés au « genre décoratif funèbre » : l’auteur, André Tessier, entendait faire « l’esquisse d’une histoire [des] débuts [de ce genre] en France ». Cette « esquisse », déjà ancienne, s’impose comme un premier jalon dans l’étude de ce « genre ». Mais elle demeure aussi une des rares tentatives d’en écrire l’histoire : à quelques exceptions près, le domaine reste un champ de recherches en friches.

André Tessier, suivi par la plupart de ceux qui se sont intéressés au sujet, faisait débuter l’apparition des machines funèbres « à l’italienne », en France, en 1669, lors des funérailles de la reine d’Angleterre, Henriette-Marie de France, à Saint-Denis. Si l’on peut effectivement retenir cette date comme celle du premier mausolée dressé lors d’une cérémonie funèbre organisée par la Couronne, il faut néanmoins la relativiser. Car depuis quelques décennies, les jésuites organisaient dans leurs murs des pompes funèbres aux décors ambitieux, introduisant au sein de la société cisalpine le nouveau « genre décoratif ».

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