Musique, pouvoir et légitimation aux XVe et XVIe siècles
Philippe Vendrix, David Fiala
David Fiala, Philippe Vendrix. Musique, pouvoir et légitimation aux XVe et XVIe siècles. Jean-Philippe Genet. La légitimité implicite, Vol. 1, Publications de la Sorbonne - École française de Rome, pp.375-422, 2015, Collection de l’École française de Rome, 485/1 ; Le pouvoir symbolique en Occident (1300-1640) - Histoire ancienne et médiévale, 135/1, 978-2-7283-1165-1 ; 978-2-85944-768-7. ⟨10.1400/236262⟩. ⟨halshs-01257804⟩
Extrait de l’article
Les relations de la musique au pouvoir, quel qu’il soit, ont fait l’objet d’un nombre considérable d’études. Elles révèlent des comportements divers à l’égard d’une pratique artistique dont le rôle est jugé essentiel tant pour les manifestations de la foi que pour une organisation de l’État : car chants et sonneries appartiennent au quotidien des sociétés occidentales. Les principes fondamentaux du rôle de la musique dans les systèmes de légitimation du pouvoir furent clairement énoncés dans des textes de l’Antiquité. De Platon à saint Augustin, les exemples abondent de cadrages des phénomènes musicaux qui marqueront d’une empreinte indélébile toute l’histoire de la musique occidentale. Les interdits du pape Jean XXII à l’égard de la musique instrumentale ou la boutade de Woody Allen (I can’t listen to that much Wagner. I start getting the urge to conquer Poland) en témoignent éloquemment.