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Plots and Plausibilities in ’Les Précieuses ridicules’

Martha M. Houle

Houle, Martha M., "Plots and Plausibilities in ’Les Précieuses ridicules", dans Cahiers du XVIIe siècle, 1988, vol. II, 1.

Extrait de l’article

I wish to discuss today the function of Magdelon’s monologue in orgainizing Moliere’s 1659 comedy, Les Precieuse ridicules. This monologue is usually not given much attention, but in fact much of the comedy, and much of the play’s theoretical interest, lies in its contrast to the rest of the text.
In scene 4, Magdelon attempts to explain to her father how a courtship should proceed in the form of a chronological narrative:

Mon père, voilà ma cousine qui vous dira, aussi bien que moi, que le mariage ne doit jamais arriver qu’après les autres aventures. Il faut qu’un amant, pour être agréable, sache débiter les beaux sentiments, pousser le doux, le tendre et le passionné, et que sa recherche soit dans les formes. Premièrement, il doit voir au temple, ou à la promenade, ou dans quelque cérémonie publique, la personne dont il devient amoureux; ou bien être conduit fatalement chez elle par un parent ou un ami, et sortir de là tout rêveur et mélancolique. Il cache un temps sa passion à l’objet aimé, et cependant lui rend plusieurs visites, où l’on ne manque jamais de mettre sur le tapis une question galante qui exerce les esprits de l’assemblée. Le jour de la déclaration arrive, qui se doit faire ordinairement dans une allée de quelque jardin, tandis que la compagnie s’est un peu éloignée; et paroît à notre rougeur, et qui, pour un temps, bannit l’amant de notre présence. Ensuite il trouve moyen de nous apaiser, de nous accoutumer insensiblement au disocurs de sa passion, et de tirer de nous cet aveu qui fait tant de peine. Après cela viennent les aventures, les rivaux qui se jettent à la traverse d’une inclination établie, les persécutions des pères, les jalousies conçues sur de fausses apparences, les plaintes, les désespoirs, les enlèvements, et ce qui s’ensuit. Voilà comme les choses se traitent dans les belles manières et ce sont des règles dont, en bonne galanterie, on ne sauroit se dispenser. Mais en venir de but en blanc à l’union conjugale, ne faire l’amour qu’en faisant le contrat du mariage, et prendre justement le roman par la queue! encore un coup, mon père, il ne se peut rien de plus marchand que ce procédé; et j’ai mal au cœur de la seule vision que cela me fait (1:268-269).

Lire la suite (Société d’études pluridisciplinaires du dix-septième français)