Tradition et modernité dans le répertoire de cour de la Comédie-Française. Les Menus Plaisirs et le cérémonial au XVIIIe siècle
Pauline Lemaigre-Gaffier
Lemaigre-Gaffier, Pauline, "Tradition et modernité dans le répertoire de cour de la Comédie-Française. Les Menus Plaisirs et le cérémonial au XVIIIe siècle", dans A. Giboux (éd.), Tradition, Modernité : un éternel retour ? Actes de colloque (30 nov.-1er déc. 2007) publiés en ligne : http://www.crlc.paris-sorbonne.fr/index.php/Revue/Tradition-Modernite-un-eternel-retour#sommaire.
Extrait du texte
Née en 1680 de la fusion de la troupe de Molière avec celle de
l’hôtel de Bourgogne, la Comédie-Française est alors dotée du
monopole du « théâtre parlé » et vouée au double service du roi et du
public parisien. Que la monarchie ait présidé à sa création à l’époque
même où elle se sédentarisait à Versailles n’est pas à lire comme une
coïncidence, mais comme le signe d’une institutionnalisation croisée
de la vie de cour et de la vie théâtrale. C’est cette configuration que
matérialise l’administration des Menus Plaisirs, structurée sous le
ministériat de Colbert : elle avait en effet la tutelle de la Comédie-
Française en même temps qu’elle organisait les spectacles donnés par
celle-ci à la cour.