Accueil / Vie quotidienne / Autour de la table / Etudes modernes > À la table d’un seigneur languedocien en 1766 (…)

À la table d’un seigneur languedocien en 1766 : les comptes du cuisinier

Josef Smets

Josef Smets, "À la table d’un seigneur languedocien en 1766 : les comptes du cuisinier", dans Revue d’histoire moderne et contemporaine, n° 48-4, 2001/4, p. 32-49.

Extrait de l’article

Lorsque François Henry Jean Antoine de Roquefeuil, marquis de Londres, meurt à Montpellier le 3 octobre 1766 à l’âge de 32 ans, il est célibataire et ne laisse aucune descendance. C’est donc sa sœur mariée, Jeanne Henriette Marie Magdelaine, marquise de Murs, qui hérite de ses nombreuses possessions au nord de Montpellier… et d’un livre de compte, dans lequel le cuisinier du jeune marquis a relevé tous les aliments achetés pour la table de son seigneur depuis le 1er mai 1766, avec l’indication de leur prix. Cependant, le livre de compte est interrompu du 23 juin au 30 juillet, pendant lesquelles le marquis de Londres a séjourné à Marseille, selon une note du cuisinier Jalaguier (« départ de M. le Marquis pour Marseille »). Malgré cette lacune de cinq semaines, il s’agit là d’une source exceptionnellement rare sur la vie quotidienne culinaire d’un aristocrate languedocien. Cette source est d’autant plus inhabituelle qu’elle couvre les cinq derniers mois dans la vie du marquis de Londres pendant lesquels la cuisine semble avoir été adaptée à la maladie (mais laquelle ?) du jeune seigneur.

Lire la suite (Cairn)