Catherine de Médicis à la base de la gastronomie française
Pierre Leclercq
Leclercq, Pierre, "Catherine de Médicis à la base de la gastronomie française", dans Culture, le magazine culturel en ligne de l’Université de Liège, 6 mai 2011, Les grands mythes de la gastronomie.
Extrait du texte
Le rôle de Catherine de Médicis, nous dit-on, est primordial dans l’histoire de la gastronomie. On lit qu’elle a ramené de Florence le goût pour les légumes et pour les sauces. Ce sont ses cuisiniers qui auraient enrichi la cuisine française de brocolis, d’artichauts, de haricots, de quenelles de volaille, de crêtes de coq, de crépines de foie de veau ou de cervelles, contrastant avec les énormes rôtis servis sur tranchoir, les fèves et les pois en vogue dans le royaume de France. Sans parler de la pâtisserie qui devrait tout aux artisans florentins, maîtres dans l’art de confectionner des confitures, des gelées, des massepains, des pains d’épices, du nougat, des marrons glacés, des macarons ou de la frangipane, confiée à Catherine par le comte Desare Frangipani. Cerise sur le gâteau, elle serait également l’importatrice des fameuses glaces italiennes, ramenées de Chine deux siècles plus tôt par Marco Polo. D’un mythe à l’autre, la boucle est bouclée.