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Fils de France, le comte d’Artois, âgé de seize ans, épousa Marie-Thérèse de Savoie en 1773. Découlant de la constitution de sa Maison, l’édification des écuries du prince fut alors confiée par Louis XV à l’architecte Chalgrin. Dix ans plus tard, devant l’immensité de la dépense et les dettes croissantes de son frère, Louis XVI cessa cependant d’en financer les travaux. Le corps de logis central à fronton ne put ainsi être édifié, les matériaux nécessaires restant sur place.
L’hôtel des Écuries d’Artois, réduit à deux ailes se faisant face, n’était cependant pas dépourvu d’harmonie puisqu’il donnait sur la cour en arc de cercle des remises, que le corps central devait originellement masquer. Ces deux bâtiments symétriques accueillaient les deux fonctions principales de l’Écurie et en renforçaient la singularité : l’un, situé à gauche de la grille d’entrée, était plus particulièrement dédié à l’administration des chevaux. L’autre, situé à droite, était consacré aux pages. Il s’agissait, en effet, dans le respect des principes de l’ancienne chevalerie, de former de jeunes nobles à l’art équestre, afin qu’ils intègrent un régiment de cavalerie, notamment celui d’Artois-Dragon confié au prince en 1774.