Extrait de l’article

Je tiens d’abord à remercier M. le Président Hourcade et toute la Société Saint-Simon qui m’a invité à participer à cette journée d’études organisée avec le Centre de recherche du Château de Versailles. Je suis particulièrement heureux de pouvoir remercier aussi publiquement M. Marc Hersant, qui a accepté de faire partie du jury lors de la soutenance de ma thèse de doctorat l’an dernier à l’Université de Pise : ses conseils et ses critiques n’ont cessé d’inspirer d’une manière féconde la continuation de mes travaux de recherche.

Le sujet choisi pour cette journée ne pouvait qu’aiguiser mon plaisir d’y participer. La question de l’étiquette, du cérémonial et de la politesse est évidemment au cœur de la thématique saint-simonienne et le travail de recherche que j’ai mené jusqu’ici vise justement à une lecture thématique des Mémoires. Il me faudrait préciser aussitôt ce que j’entends par ’lecture thématique’, car je conçois cette tâche critique d’une façon très différente de celle aujourd’hui encore en vogue dans ce que j’appellerais le « sens commun académique ». Mais je préfère vous en donner un exemple concret, plutôt que de m’élancer dans un essai de définition. Permettez-moi seulement de vous renvoyer — pour une définition rigoureuse — aux travaux de M. Francesco Orlando, qui a été d’ailleurs l’un des spécialistes majeurs de littérature française en Italie, avant même de s’affirmer comme un brillant théoricien de la littérature, dont la conception — malheureusement — n’a pourtant pas encore influencé le débat intellectuel international comme elle le mériterait.

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