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De la Cour à la Ville : la chapelle curiale Sainte-Barbe (XVIe-XVIIIe siècle)

Éléonore Alquier

Éléonore Alquier, « De la Cour à la Ville : la chapelle curiale Sainte-Barbe (XVIe-XVIIIe siècle) », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles [En ligne], Articles et études, mis en ligne le 03 novembre 2011, URL : http://crcv.revues.org/11544 ; DOI : 10.4000/crcv.11544

Résumé

Itinérante par tradition historique, la Cour de France, sous l’Ancien Régime, est dominée par une tension opposant d’une part des corps institutionnels, justifiant leur autorité par leur attachement à la figure du roi, et, d’autre part, des structures géographiquement stables, inscrites dans l’espace des résidences royales. La chapelle curiale Sainte-Barbe, dont les origines remonteraient au règne de saint Louis offre, par sa rivalité avec la Chapelle royale, une illustration de cette dialectique institutionnelle et géographique. Structure créée pour célébrer le culte à la suite de la Cour, elle perd sa raison d’être à partir du moment où celle-ci, dès le milieu du xviie siècle, se stabilise géographiquement. Contrainte de se fixer à son tour dans une église de la capitale, la chapelle Sainte-Barbe, curiale par ses origines, devenue chapelle de confrérie par nécessité, perd inexorablement les attaches qui la liaient à la Cour. Au xviiie siècle, son assimilation progressive à la prévôté de l’Hôtel sanctionne définitivement son évolution, faisant d’une structure prestigieuse de création royale un corps domestique dont les liens avec la Cour ne sont plus qu’administratifs.

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