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Le voyage pour raison de santé dans la France des XVIIe et XVIIIe siècles

Lysanne Roux

Roux, Lysanne, Le voyage pour raison de santé dans la France des XVIIe et XVIIIe siècles, master 1, université de Grenoble 2, 2008.

Résumé du texte

Les XVIIe et XVIIIe siècles marquent le rétablissement du thermalisme et, à l’image de Michel de Montaigne, pionnier du voyage aux eaux, la France, la saison arrivée, se remet en marche vers les différentes sources du territoire. Quelles sont les caractéristiques et les évolutions du voyage pour raison de santé, à travers la France et quelles sont les motivations de ces déplacements saisonniers ? Les réponses se trouvent d’abord au cœur de la destination : la « ville d’eaux », ancêtre des stations thermales d’aujourd’hui. Elles sont à l’époque des micros société où, l’espace d’une saison, s’exerce une forme de sociabilité particulière. Ce sont également des lieux de soins où la médecine occupe un rôle primordial, mais aussi des aires où les divertissements et les mondanités abondent. S’affirme alors cette spécificité propre au thermalisme tenant à une ambivalence d’un lieu de cure et d’un lieu propice à l’oisiveté et aux plaisirs. S’inspirant de cette forme de vie mondaine, littérateurs et médecins participent à la création de l’imaginaire thermal, la souffrance et la maladie, quoique bien réelles, s’effaçant derrière la ville d’eau mythique. Finalement, le regard démystificateur des voyageurs tout au long du Siècle des Lumières faisant état de l’observation critique, rationnelle et scientifique permit d’éclairer les préjugés, les peurs ancestrales, les légendes et les croyances magiques de l’imaginaire collectif. Le voyage aux eaux se transforme alors graduellement avec l’arrivée de villégiateurs, souvent atteints de mélancolie, plus attentifs à leurs sentiments qu’aux amusements superficiels des villes d’eaux, ce qui permit l’épanouissement du siècle d’or du thermalisme.

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