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Témoignages de la vie scientifique, culturelle et mondaine du Paris des Lumières. ’Le voyage de Paris’ de Barthélémy Faujas de Saint-Fond entre 1782 et 1783

Guillaume Comparato

Comparato, Guillaume, Témoignages de la vie scientifique, culturelle et mondaine du Paris des Lumières. ’Le voyage de Paris’ de Barthélémy Faujas de Saint-Fond entre 1782 et 1783, master 2, université de Grenoble 2, 2011.

Résumé du texte

Ce travail de mémoire concerne Le Journal de voyage de Paris rédigé par Faujas et présent aux Archives départementales de l’Isère. Ce texte regorge d’exemples concrets, et non édulcorés, à propos de cette sphère savante et mondaine perçue par un homme qui aimait parcourir les rues de la capitale des sciences en allant de curiosités en découvertes. Cette source très riche nous fait vivre de l’intérieur ce monde de savants en interactions. On y découvre les banquets, les salons, les cabinets de curiosité ou encore les expériences privées. Dans ce manuscrit, Faujas de Saint Fond invite le lecteur dans une aventure parisienne au cœur de cette époque si riche d’idées et de théories en tous genres. On y lit un monde où se côtoient gens de science et gens de lettres ; ils discutent, débattent, festoient et parcourent la capitale des sciences et des arts de salons en cabinets, des ventes aux enchères aux académies. Faujas croise quelques figures célèbres de ce temps comme Benjamin Franklin - alors ambassadeur et membre de l’Académie, Buffon - alors directeur du jardin du roi, Antoine de Lavoisier - qui mêle dans une expérience privée la chimie à la physique électrique, mais également de nombreux courtisans et même la Reine. Au fil des pages, ce journal nous permet de nous promener en compagnie de Faujas, et d’assister à tous ces moments qui mêlent la science et les mondanités. On y lit les humeurs, les moments de mélancolie et de maladie ; on découvre également combien l’auteur est moqueur et espiègle, qu’il ne rate jamais l’occasion de souligner la beauté d’une jeune fille, la bêtise d’un homme ou le profond respect qu’il a pour certains. Les exemples d’expériences faites tant dans le but de faire avancer la science que dans celui de se divertir sont si nombreuses que les machines électriques et les instruments de physique font l’objet d’un commerce qui paraît rentable et en vogue. Cette source apparaît alors comme infiniment utile car elle est un témoignage direct de cet engouement pour le laboratoire et l’expérimentation.

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