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Guy Patin : une exception parmi les médecins du Collège royal au XVIIe siècle ?

Jacqueline Vons

Vons, Jacqueline, Guy Patin : une exception parmi les médecins du Collège royal au XVIIème siècle ? Histoire des sciences médicales, 2016, 50 (4), p. 443-454

Extrait de l’article

Ce fut “en 1654 ou au commencement de l’année suivante” que Guy Patin (1601-1672) obtint “une Chaire de professeur en médecine au College Royal, par la démission volontaire de son illustre ami, Riolan, qui vouloit en cela l’obliger”, écrivait ClaudePierre Goujet dans les Mémoires historiques et littéraires sur le College Royal de France, tome 3, Paris, 1758, p. 179. Et Guy Patin remerciait en effet son prédécesseur Riolan dans sa harangue d’installation au Collège Royal le 1er mars 1555. Cependant, si nous replaçons cette transmission dans le contexte général des passations de chaires au Collège Royal, dans l’histoire des relations entre Guy Patin et Jean Riolan en particulier, et dans la conception de l’enseignement de la médecine par Guy Patin lui-même, nous devons admettre que les choses ne sont pas aussi claires qu’elles le paraissent.

Les premiers lecteurs royaux en médecine
Examinons d’abord les créations et les systèmes de transmission des chaires du Collège Royal. Si la fondation de ce dernier, sur le modèle d’autres collèges humanistes, tels le Collegium trilingue de Louvain ou le Collège du Quirinal de Rome, remonte à la fin de l’année 1529, l’institution ne s’ouvrit pas aux médecins avant 1542, et encore ce fut dans des circonstances particulières, qui doivent moins à la science médicale qu’au goût du roi pour les beaux livres.

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