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L’Académie royale des Sciences en 1780 vue par l’astronome suédois Lexell (1740-1784)

Arthur Birembaut

Arthur Birembaut. L’Académie royale des Sciences en 1780 vue par l’astronome suédois Lexell (1740-1784) , Revue d’histoire des sciences, 1957, n° 2, p. 148-166.

Extrait de l’article

L’Académie des Sciences de l’U. R. S. S. a publié en 1937 le catalogue des lettres de la période 1766-1782, conservées dans le riche fonds d’archives de l’Académie des Sciences de Pétersbourg. Présenté sous une forme attrayante et abondamment illustré, ce catalogue mentionne 2 116 lettres, dont il résume brièvement le sujet, et en reproduit 21. Dans l’une de celles-ci, datée du 7 janvier 1781, l’astronome Lexell de passage à Paris décrit l’Académie royale des Sciences à son correspondant, Johann-Albrecht Euler (1734-1800), qui en 1768 avait accompagné son père Leonhard (1707-1783), le célèbre mathématicien, en Russie et qui l’année suivante avait été nommé secrétaire de l’Académie des Sciences de Pétersbourg.

Né à Àbo le 24 décembre 1740, Anders- Johan Lexell avait commencé sa carrière à l’Université d’Upsal comme lecteur de mathématiques, avant d’obtenir le titre de professeur. En 1768 il quitte la Suède pour Pétersbourg, où l’Académie des Sciences lui avait offert un siège en mathématiques. Nommé professeur d’astronomie en cette ville, en 1771, il est élu peu après membre honoraire de l’Académie des Sciences de Stockholm, puis le 24 mai 1776 correspondant de l’Académie royale des Sciences de Paris, attaché à Lalande. En 1780 l’Académie de Pétersbourg le charge d’une mission à l’étranger, moyennant l’engagement qu’il prend d’abandonner ses fonctions en Suède et de se fixer en Russie à son retour. Il lui est, en particulier, enjoint de visiter les principaux observatoires allemands (Gottingen, Mannheim), français (Paris), anglais (Greenwich, Oxford), et de fournir des renseignements sur leurs équipements ainsi que sur les autres instruments scientifiques qu’il aura l’occasion de voir au cours de son voyage.

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