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L’intervention du Collège royal de médecine de Nancy dans la réglementation de l’exercice de la pharmacie en Lorraine ducale de 1752 à 1793

Pierre Labrude

Labrude, Pierre, "L’intervention du Collège royal de médecine de Nancy dans la réglementation de l’exercice de la pharmacie en Lorraine ducale de 1752 à 1793", Histoire des sciences médicales, 2011, 45 (3), p. 285-294

Extrait de l’article

Tout au long de son règne sur la Lorraine (1737-1766), le duc-roi Stanislas est très attentif à la santé de ses sujets, ce que montre bien la création de fondations charitables comme les Missions royales des Jésuites et l’Hôpital des Frères de Saint-Jean de Dieu. C’est également ce qu’il exprime avec netteté dans le préambule des lettres patentes portant établissement à Nancy d’un Collège royal de médecine, qu’il donne à Lunéville le 15 mai 1752 et auxquelles il fait joindre les règlements et statuts de l’établissement. Si le souverain crée cette institution, c’est sans doute pour plusieurs raisons, dont celle qui est énoncée ci-dessus, mais, parmi les autres, toutes ne sont pas écrites ou évidentes. L’une d’entre elles est que Stanislas souhaite accroître le lustre de la principale ville de ses États. L’essor que la ville connaît justifierait aux yeux de certains personnages importants de la Cour le transfert à Nancy de l’Université, en particulier de la Faculté de médecine, qui végète alors dans la petite ville qu’est Pont-à-Mousson. Mais ni les professeurs, ni les Jésuites – sous l’obédience desquels est placée l’Université – ne sont susceptibles d’accepter ce déplacement. Or Stanislas est très attaché à ces religieux. L’Université ne bougera donc pas de Pont du vivant du duc-roi, et, de ce fait, il faut à ces personnalités se tourner vers autre chose…

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