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La mesure de l’envol à la fin du XVIIIe siècle. Les premiers ballons : affaires d’opinions ou d’exactitude ?

Marie Thébaud-Sorger

Marie Thébaud-Sorger, « La mesure de l’envol à la fin du XVIIIe siècle », Histoire & mesure, vol. XXI – no1, 2006, p. 35-78.

Extrait de l’article

Jusqu’au dernier tiers du XVIIIe siècle, la connaissance de l’atmosphère terrestre fait l’objet de conjectures et d’hypothèses variées, que viennent seuls alimenter les relations des premiers voyages en montagne et l’envoi de cerfs-volants météorologiques. Les premiers essais d’aérostats en 1783 ouvrent le ciel à d’autres investigations, puisqu’à l’encontre des lois de la pesanteur, des objets s’élèvent d’eux-mêmes. Emportant des hommes à leur bord dès la fin de 1783, ils font du vol une réalité. Cet événement a laissé une trace majeure dans la société pré-révolutionnaire française :

« Qu’on se souvienne du moment où l’on vit pour la première fois un ballon s’élever au milieu du Champ de Mars, et se perdre dans les nuages aux yeux de tout Paris, étonné de ce prodige de la physique comme d’un miracle qui interrompait les lois de la nature ».

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