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Le Collège des Médecins de Tours : le docteur Louis-Pierre Bretonneau – les origines de la Société Médicale de Tours.

Louis Dubreuil-Chambardel

Louis Dubreuil-Chambardel, « Le Collège des Médecins de Tours : le docteur Louis-Pierre Bretonneau – les origines de la Société Médicale de Tours », dans Bulletin de la Société française d’histoire de la médecine, n° 16, 1922, p. 112-121.

Depuis Henri II, ordonnances et interventions royales tentent de réglementer les professions médicales.

Extrait de l’article

Lorsqu’en 1901, la Société Médicale d’Indre-et-Loire, se rappelant qu’elle avait été fondée le 19 janvier 1801 (29 nivôse an IX), célébra avec éclat son centenaire, elle semblait avoir oublié ses origines réelles.
C’est bien au-delà du XIXe siècle, en effet, qu’il faut remonter, pour trouver à Tours les traces d’une organisation médicale, et c’est le XVIe siècle qui nous montrera pour la première fois, le corps des médecins tourangeaux réuni officiellement.
A cette époque lointaine, sous le règne de Henri II, la plus grande anarchie régnait dans le monde des guérisseurs qui, sous divers titres, exerçaient la médecine dans la bonne ville de Tours.

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Pièces justificatives

I. Edit portant l’établissement du Collège des Médecins de Tours et ensemble le règlement entre eux, les chirurgiens et apothicaires

Henry par la grâce de Dieu Roy de France, à tous présens et à venir salut : nous avons été adverti qu’en nostre pays de Touraine, se commettent ordinairement plusieurs abuz au faict de la médecine, par un grand et effrené nombre d’empiriques respandus ès-villes, bourgs et villages du dit pays, faisans proffessions de médecins, chirurgiens, barbiers et apoticaires, combien qu’ils n’aient esté approuvez en aucune université fameuse par les maistres et docteurs d’icelles, ny déclarez capables d’aucunes des dites proffessians et neantmoins sous tels tiltres de leur authorité privée, ils entreprennent praticquer et donnent ordinairement médecines mortifères pour salutaires parce qu’ils ne savent faire distinction des natures des personnes, ny cognoistre les différences des maladies, ne les causes d’icelles, et encore moins la qualité des remedes au grand detriment et danger de la vie des pauvres patiens noz sujets, qui à tous propos encourent grande et périlleuse fortune et danger, pour nestre pensez par medecins entendus et approuvez.

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II. Agrégation d’un Médecin au Collège des Médecins de Tours

Aujourd’hui, treize Janvier mille sept cents cinquante, Messieurs Bretonneau, Normaud, Dupichard, Carrier et Sonnet, assemblés, avons conduit Monsieur Le Court, docteur en médecine, à l’Hôtel-Dieu.

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III. Le Docteur Bretonneau est nommé Médecin du Roi

Aujourd’hui, 12 Juin 1750, nous, soussignés docteurs en médecine, avons porté la délibération suivante savoir que nous avons élu d’un consentement unanime, Monsieur Bretonneau, notre doyen et confrère, pour faire cette année les fonctions de la charge de médecin du Roy.

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IV. Le Collège décide d’écrire les ordonnances en langue latine

Aujourd’hui, 29 Juin 1750, le collège des médecins de Tours, assemblés en la manière ordinaire, a été remontré par notre doyen que, suivant les règlements, chacun de la Faculté est obligé de donner ses ordonnances en langue latine.

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V. Le Collège décide l’ordre de ses séances et nomme deux syndics

Ce jourd’huy, dix-neuf Décembre mille sept cents quatre vingt-huit, la Compagnie assemblée a délibéré et statué qu’on prendrait chez les pères Augustins une salle pour servir de lieu d’assemblée pour la Compagnie, dans laquelle salle tous les membres du Corps se rendront le plus régulièrement possible tous les samedis de chaque semaine, et spécialement tous les premiers jours de chaque mois pour délibérer sur les affaires de la Compagnie.

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VI. Le titre de Médecin du Roi

Aujourd’hui, 16 Février l’An 4 de la Liberté, la Compagnie assemblée à l’effet de délibérer sur les mesures à prendre par rapport à la charge de médecin du Roy dont les titres se trouvent égarés, a jugé qu’il serait convenable de liciter entre ses membres la recherche des dits titres.

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