Soins du corps à la cour de France au tournant du XIVe siècle
Laurence Moulinier
Moulinier, Laurence, "Soins du corps à la cour de France au tournant du XIVe siècle", dans C. Lanoë et al. (dir.), Culture de cour, cultures du corps (XIVe-XVIIIe siècle), Paris, PUPS, 2011, p. 31-50.
Extrait de l’article
Présent à la cour de France dès 1301, Henri de Mondeville, qui se présente comme "chirurgien du roi", eut une large gamme d’attributions, du soin des enfants royaux à l’embaumement du cadavre de deux rois de France. Certes, sa Chirurgie, malgré son prologue qui la décrit comme "pratique de chirurgien roborée par théorique", ne décrit pas réellement une pratique quotidienne ; néanmoins, elle laisse entrevoir la riche palette des soins alors en vigueur à la cour, de la saignée à la petite chirurgie réparatrice ou à la cosmétique, en passant par la lutte contre les parasites ou les remèdes aux morsures de chien enragé. En la croisant avec d’autres sources, notamment les comptes de l’hôtel du roi ou les journaux du trésor, la Chirurgia magna paraît donc riche d’éclairages à projeter sur les soins du corps demandés et pratiqués à la cour royale en ce début du XIVe siècle.