’Thuanus ille Philiater’, ou Médecins, robins, et poètes aux temps des Guerres de Religion (le cas de Jacques-Auguste de Thou)
Ingrid de Smet
Smet, Ingrid de, ’Thuanus ille Philiater’, ou Médecins, robins, et poètes aux temps des Guerres de Religion (le cas de Jacques-Auguste de Thou), dans Seizième Siècle, n° 1, 2005, p. 267-288.
Extrait de l’article
Dans une de ses Lettres sur diverses sciences l’écrivain protestant Agrippa d’Aubigné énumère les poètes de son temps qu’il estime le plus ; Jacques-Auguste de Thou (1553-1617), président à mortier au Parlement de Paris, auteur de la volumineuse Histoire de son temps, y figure à côté de Desportes, Du Bartas, Bonnefons, ou encore Nicolas Rapin. Cependant, d’Aubigné ajoute qu’il
met le President de Thou pour une merveille que cet esprit portant le faix soit de sa charge, soit de ses œuvres, aye peu sfogarsi à descrire les choux, les violettes, et les petites fleurs.
D’Aubigné pense évidemment aux poésies de De Thou intitulées Crambe, Viola ou encore Lilium, Phlogis et Terpsinoë, publiées à partir de 1608.3 Ce sont des poésies qui, presque quatre siècles après la mort de d’Aubigné, suscitent encore des expressions de surprise de la part des critiques.