Le combat d’Éros et d’Anteros ou la quête de l’amitié raisonnable contre les passions haineuses dans le premier XVIIe siècle en France (1610–1659)
Yann Rodier
Rodier, Yann, "Le combat d’Éros et d’Anteros ou la quête de l’amitié raisonnable contre les passions haineuses dans le premier XVIIe siècle en France (1610–1659)", dans Bertrand Haan, Christian Kühner (éd.), Freundschaft | Amitié. Eine politisch-soziale Beziehung in Deutschland und Frankreich 12.–19. Jahrhundert. Un lien politique et social en Allemagne et en France XIIe–XIXe siècle, discussions 8, 2013.
Résumé de l’article
Éros et Anteros, ces deux divinités, frères possiblement antagonistes, symbolisent la crainte d’un retour redouté de guerres fratricides, destructrices de l’amitié civile, au fondement de la cité. Les traités des passions, à la fois moraux et politiques, se proposent d’analyser les passions humaines pour étudier la nature complexe et fragile de l’amitié micro ou macrosociale. Théologiens, moralistes et théoriciens politiques, tous s’efforcent de proposer une éthique civile de l’amitié capable de contingenter les funestes effets des passions haineuses, en un siècle que d’aucuns placent sous le sceau de la tragédie. Du modèle théorique mystique d’une parfaite amitié à l’inimitié amicale du pragmatisme politique sous les ministériats successifs de Richelieu et Mazarin, le thème de l’amitié civile et politique constitue un enjeu primordial pour un premier XVIIe siècle, héritier des guerriers de Dieu.
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