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Le sens du vœu dans les ordres chevaleresques européens du moyen âge

Jesus D. Rodriguez Velasco

Jesus D. Rodriguez Velasco, "Le sens du vœu dans les ordres chevaleresques européens du moyen âge", Cahiers du Centre de Recherches Historiques, n° 16 (1996).

Extrait de l’article

L’aventure constitue l’essence du chevalier. Entre le chevalier et l’aventure se noue une liaison intime, celle de l’homme et de sa vie. Mais les aventures ne sont pas toutes identiques. La littérature médiévale distingue – en liaison avec une évolution de la conception de l’aventure – l’aventure épique de l’aventure courtoise. L’aventure épique émane de la volonté et des vertus de celui qui l’entreprend. Roland accompagné des onze paladins, les pairs de France, choisit d’entrer en Espagne afin de mener à bien la grandiose aventure de la chrétienté. Guillaume au courbe nez, irrité par l’ingratitude du roi Louis, part décidément à la conquête d’Orange, de Nîmes, de Narbonne et d’autres endroits. Le Cid, mu par des considérations politiques, prend la décision de construire sa propre vie, son propre pouvoir, en conquérant toutes les forteresses sarrasines qu’il trouvera sur son chemin, d’Alcocer jusqu’à Valence. Dans la carrière héroïque, le chevalier épique trouve sa satisfaction dans l’expression de son propre courage, qu’il maîtrise assez pour parachever ses desseins.

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