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Péchés capitaux et « Vices italiens » : l’avarice et ses complices dans L’Heptaméron de Marguerite de Navarre

Gary Ferguson

Ferguson, Gary, Péchés capitaux et « Vices italiens » : l’avarice et ses complices dans L’Heptaméron de Marguerite de Navarre, dans Seizième Siècle, n° 4, 2008, p. 73-87.

Extrait de l’article

On relève, dans l’Heptaméron, dix occurrences du substantif « avarice » et trois de l’adjectif « avaritieux ». Il se trouve aussi un certain nombre de nouvelles et de débats entre les « devisants » qui, sans employer le mot, concernent la cupidité, le désir immodéré de gagner ou de garder de l’argent. Nous démontrerons que l’avarice peut jouer un rôle narratif de premier plan en ce qui concerne la relation entre les générations et, en particulier, dans le contexte du mariage d’une fille ou d’une femme sous tutelle. Mais surtout, l’avarice trouve place dans deux réseaux narratifs bien développés, deux triades de vices, distinctes l’une de l’autre, mais non sans rapports entre elles, la première associée surtout avec le clergé et les religieux, la deuxième avec les Italiens. Notre analyse décèlera dans l’avarice et ses complices de bons indicateurs non seulement sur les valeurs spirituelles de Marguerite de Navarre, mais aussi sur son attitude envers plusieurs questions d’importance controversées à son époque.

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