Ni fait, ni à faire : Chambord, un château à choix multiples
Simon Bryant, Cécile Travers
Simon Bryant et Cécile Travers, "Ni fait, ni à faire : Chambord, un château à choix multiples", dans A. Heitzmann (dir.), 25 années d’archéologie royale (1990-2015), Versailles, CRCV, 2019.
Extrait de l’article
Cette communication est l’occasion de présenter le panorama des recherches menées depuis une quinzaine d’années sur le monument et son environnement proche - dépouillements d’archives, études sur le tufeau et les dégradations de la pierre, relevés photogrammétriques, modélisations en 3D de l’édifice - et de parler des interventions archéologiques qui se sont enchaînées depuis 1996 (fouilles programmées, diagnostics archéologiques, fouilles préventives). Ces recherches ont permis d’aborder de façon très concrète les origines mouvementées du chantier Renaissance, ainsi que la vie du château au XVIIIe siècle. La question de l’environnement de l’édifice a pris progressivement de l’importance et a généré des recherches spécifiques sur le bourg, le domaine, la forêt, et tout dernièrement sur les jardins. Nous livrons ici un premier aperçu des informations issues de la fouille des parterres nord réalisée durant l’été 2016 dans le cadre d’un projet de restauration des jardins. Les données sont en cours de traitement et semblent particulièrement prometteuses pour la connaissance de l’évolution du site et de sa mise en valeur progressive depuis le XVIe siècle. Elles ont aussi confirmé l’existence du grand jardin d’agrément de style régulier, créé dans les années 1730 devant les façades nord et est du château, et apporté des éléments de connaissance très précis quant aux dispositions paysagères originelles de ce premier jardin.