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L’émaillerie cloisonnée à Paris sous Philippe le Bel et le maître Guillaume Julien 

Camille Enlart

Enlart Camille, « L’émaillerie cloisonnée à Paris sous Philippe le Bel et le maître Guillaume Julien », Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, tome 29, fascicule 1, 1927, p. 1-98.

Extrait de l’article

L’excellente Bibliographie de l’orfèvrerie et de l’émaillerie françaises de M. J. J. Marquet de Vasselot témoigne que l’histoire de l’émaillerie champlevée en France a été l’objet de nombreuses et sérieuses études, tout comme celle de l’émaillerie rhénane et mosane.

Par contre, il existe une catégorie d’émaux, très rares il est vrai, mais d une grande beauté, auxquels on n’a pas encore consacré une étude d’ensemble et dont les plus intéressants restent inédits.

Ce sont les émaux cloisonnés français de la fin du XIIIe siècle et du XIVe, variété bien distincte des cloisonnés byzantins, avec lesquels Charles de Linas les confondait, ainsi que des cloisonnés rhénans et mosans. Les textes me paraissent prouver l’origine parisienne de ces émaux. Je n’ai trouvé à étudier que quinze pièces ou groupes de pièces de ce travail, mais les comptes et inventaires de la fin du XIIIe siècle au XVIe fournissent la mention ou la description d’un beaucoup plus grand nombre.

Avant d’en aborder l’examen, je tiens à rendre hommage au travail antérieur et excellent de Miss Joan Evans qui, en étudiant, en 1920, l’émail conservé à All Souls College, à Oxford, avait déjà caractérisé l’œuvre comme française, de la région du Nord, et exécutée entre 1292 et 1303 pour le second mariage du connétable Raoul de Nesle.

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