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La Ménagerie de Versailles (1662-1789). Fonctionnement d’un domaine complexe

Joan Pieragnoli

Pieragnoli, Joan. La Ménagerie de Versailles (1662-1789). Fonctionnement d’un domaine complexe, Versalia. Revue de la Société des Amis de Versailles, n° 13, 2010, p. 173-195.

Extrait de l’article

Implantée au sud-ouest du parc, le long de la route de Saint-Cyr, à partir de 1662, la Ménagerie fut l’un des premiers ouvrages de Louis Le Vau à Versailles. Elle affectait la forme d’un petit château prolongé sur sa façade occidentale d’une galerie, conduisant à un pavillon de forme octogonale qui constituait le centre d’une cour elle aussi octogonale et bordée sur sept de ses côtés par d’autres cours, réservées aux animaux. Gustave Loisel fut le premier, en 1912, à retracer l’histoire de la Ménagerie, depuis sa fondation jusqu’à sa destruction au début du XIXe siècle. Mais il fallut attendre les travaux pionniers de M. Gérard Mabille pour que fût établie une étude scientifique de l’architecture et des décors de l’édifice. Les questions relatives à son fonctionnement et aux conditions ayant présidé à sa construction restaient pendantes. Pour répondre à celles-ci, on se référa longtemps au texte de Loisel, pourtant riche en approximations et qui avait en outre le tort d’occulter la double polarité de la Ménagerie, rassemblement prestigieux d’animaux exotiques, mais également ferme destinée à approvisionner la table royale et à nourrir le gibier. Zoologue, l’auteur s’intéressait particulièrement aux dissections opérées sur les cadavres. L’examen des procès-verbaux de l’Académie des sciences sera du reste l’occasion de préciser le rôle de la Ménagerie dans la constitution de l’anatomie comparée mais aussi d’en saisir les limites, fixées par la vocation d’apparat assignée au domaine.

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