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Autour des premiers Capétiens (987-1108). D’un réseau d’encadrement à un embryon d’administration locale

Jean-François Lemarignier

Lemarignier, Jean-François, "Autour des premiers Capétiens (987-1108). D’un réseau d’encadrement à un embryon d’administration locale", dans Paravicini, W. / Werner, K. F. (éd.), Histoire comparée de l’administration (IVe-XVIIIe siècles), Beihefte der Francia, vol. 9, Ostfildern, Thorbecke Verlag, 1980.

Extrait de l’article

Ce que j’ai d’abord voulu montrer - ou rappeler - par cette courte intervention, c’est que la notion d’administration régionale ou locale, dans la mesure où elle implique des agents locaux dépendant d’un pouvoir central, s’est si bien et si progressivement altérée dans le royaume occidental issu du partage de Verdun, tout au long de la seconde moitié du IXe et au Xe siècle, qu’elle n’entre plus guère en ligne de compte si l’on cherche à analyser ce qu’est le pouvoir royal lorsqu’Hugues Capet monte sur le trône en 987. La dissociation territoriale progressive qui, à ce moment-là, s’était effectuée depuis plus d’un siècle, avait fait tomber toujours plus bas le niveau des chefs politiques jusqu’à atteindre parfois celui du comte gouvernant un seul pagus : un pagus dont il n’était plus l’administrateur, comme il l’avait été pour le roi, aux temps carolingiens, voire pour des princes territoriaux au Xe siècle, mais où il avait tendu à s’ériger jusqu’à une sorte d’indépendance politique. L’administration locale d’alors ne s’accrochait plus qu’à des chefs politiques d’un niveau sans cesse plus bas ; et elle-même, par exemple avec les vicarii qu’était censé surplomber le comte, n’était plus guère autre chose que le résidu d’un système dépassé. « Il n’y avait plus de géographie administrative », ont écrit Lot et Fawtier.

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