Les crimes des reines de France, depuis le commencement de la monarchie jusqu’à Marie-Antoinette
Louise-Félicité Guinement de Keralio Robert
Keralio Robert, Louise-Félicité Guinement de, Les crimes des reines de France, depuis le commencement de la monarchie jusqu’à Marie-Antoinette, Paris, 1791, L. Prudhomme.
Extrait de l’ouvrage
Les rois de France n’ont pas tous été des animaux féroces démuselés ; tous n’ont pas eu l’énergie convenable pour être des brigands consommés : car il faut peut-être plus d’énergie encore pour atteindre au comble de la scélératesse que pour parvenir au sommet de la vertu. Tous n’ont point commis eux mêmes et à eux seuls les crimes qui rendent la lecture de nos annales si pénible et si dégoûtante : plusieurs de nos princes ont été puissamment secondés dans la carrière des forfaits par leurs mères ou leurs épouses ; en sorte que l’histoire qui jusqu à présent n’est en effet que le récit des crimes des rois ne seroit pas complète si on n’y joignoit les crimes des reines.